Jupiter (Vidéo)

Jupiter est la plus grande des planètes géantes, donc de toutes les planètes du Système solaire. Elle mesure environ 142 000 km de diamètre à l'équateur et orbite à 778 millions de kilomètres du Soleil . Elle effectue une rotation autour du soleil en 11 ans 10 mois et 15 jours La masse de Jupiter est de 2 millions de milliards de milliards de tonnes, c'est à dire 318 fois supérieure à celle de notre Terre ! Gigantesque par rapport à ses compagnes, Jupiter est pourtant minuscule par rapport à notre étoile : le Soleil est plus de mille fois plus massif que Jupiter ! Malgré sa masse gigantesque, Jupiter est essentiellement gazeuse. Sa densité de 1,34 est pratiquement égale à celle du Soleil, et, comme notre étoile, la planète géante est composée pour 98% d'hydrogène et d'hélium, et pour environ 2% d'éléments mineurs plus complexes comme le méthane, l'éthane, l'ammoniac ou l'acétylène. Mille trois cents fois plus volumineuse que la Terre, Jupiter tourne sur elle-même en moins de dix heures : une telle vitesse, associée à la masse énorme de la planète et à sa faible densité, entraîne une importante force centrifuge, qui enfle son équateur et aplatit ses pôles. Ainsi, Jupiter n'est pas sphérique, mais plutôt elliptique. La forme et la grande vitesse de rotation de Jupiter sont à l'origine de ses conditions atmosphériques très particulières, où des bandes nuageuses  parallèles à l'équateur, glissent les unes au-dessus des autres. Comme dans l'atmosphère terrestre, des formations cycloniques et anticycloniques se forment aux points de rencontre entre les grands nuages. Les plus importantes de ces tempêtes planétaires atteignent de telles dimensions qu'elles peuvent être parfaitement observées depuis la Terre. Se déplaçant dans la haute atmosphère jovienne, variant en taille, en netteté et en coloration, ces phénomènes d'une dimension peu commune peuvent être étudiés avec de très petits télescopes. Tache Rouge Tourbillonnant depuis plusieurs siècles dans l'atmosphère de Jupiter, la Grande Tache rouge  est un maelström monstrueux de 30 000 km de diamètre, tournant sur lui-même en six jours et capable d'engloutir plusieurs fois la Terre. La Tache rouge dresse ses énormes nuages à 20 km au dessus de l'atmosphère et laisse derrière elle une traînée turbulente de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Rien ici n'est à l'échelle terrestre. Plonger dans les couches nuageuses nous révélera un monde terriblement hostile à la matière telle que nous la connaissons sur Terre. Nuages Au cours de la descente dans les nuages jaunâtre, et comme dans l'atmosphère de n'importe quelle planète, la température augmente régulièrement, jusqu'à avoisiner 0°C pour une pression atmosphérique de 5 bars. A une profondeur d'environ 50 km, dans une région cachée aux télescopes terrestres les plus puissants, la température dépasse les 30°C et la pression est celle d'un océan terrestre à 70 m de profondeur environ, ce qui est tout à fait supportable pour une sonde ou a la rigueur, pour un astronaute (en scaphandre bien sûr). Plus bas, la température de la planète géante augmente encore : sous les nuages, vers 100 km de profondeur, avec une pression de 10 atmosphères terrestres, elle dépasse 100 °C ; le Soleil y est invisible, et c'est la chaleur propre de la planète que l'on peut ressentir. Jupiter, fait unique dans tout le Système solaire, émet en effet près de deux fois plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du Soleil ! Petit à petit, nous nous enfonçons dans une atmosphère de plus en plus épaisse ; bientôt, c'est l'obscurité la plus totale, une pression et une température épouvantables. Les valeurs terribles atteintes à la surface de Vénus, 90 bars et 460 °C, sont dépassées, alors que nous avons à peine traversé la pellicule nuageuse qui recouvre l'immense planète ! La fin du voyage ne peut être qu'imaginaire : qui, ou qu'est-ce qui, pourrait bien supporter des contraintes physiques aussi fantastiques ? Même une sonde n'y parviendrait pas. A quelques milliers de kilomètres de profondeur, les chiffres deviennent totalement abstraits, et l'état de la matière comme nous la connaissons devient difficile à décrire. A 57 000 km de profondeur, nous avons atteint le noyau rocheux de la planète géante. Celui-ci, encore très mal connu, serait deux fois plus grand et environ dix fois plus massif que la Terre. Pour les planétologues, Jupiter a dû, à l'origine, se former comme la Terre et les autres planètes, par accrétion des poussières et astéroïdes qui constituaient la nébuleuse primitive autour du Soleil, il y a 4,5 milliards d'années. Suffisamment massif, le noyau de Jupiter et Io comme d'ailleurs celui des trois autres planètes géantes a pu ensuite attirer vers lui une grande partie de l'hydrogène et de l'hélium de la nébuleuse primitive. Plus de deux fois plus massif que toutes les autres planètes du Système solaire réunies, Jupiter exerce une influence gravitationnelle énorme sur l'ensemble du système. Ce sont sans doute ses perturbations gravitationnelles qui ont empêché la formation d'une planète dans la région occupée par la Ceinture d'astéroïdes. De même, à l'origine du Système solaire, Jupiter a accaparé une partie de la nébuleuse primitive, qui s'est condensée autour d'elle avant de former un complexe et riche système satellitaire, une sorte de système solaire miniature. Autour de Jupiter circulent seize satellites (17 depuis la découverte du dernier en novembre 99). Les plus petits, gros comme Phobos , Deimos et Gaspra, ne sont peut-être que des astéroïdes capturés. Les quatre grands satellites galiléens, découverts en 1610 par le grand savant italien (il s'agit bien sûr de Galilée), qui les a baptisés, sont des planètes à part entière, leurs tailles étant comparables à celles de la Lune, de Mercure et de Mars. Si d'hypothétiques astronomes extraterrestres observaient le Système solaire depuis une lointaine étoile avec des télescopes plus puissants que les nôtres, ils ne verraient aucune des petites planètes intérieures qui tournent autour du Soleil, mais en revanche ils détecteraient à coup sûr la masse tiède et brillante de Jupiter. Peut-être en déduiraient-ils que le Soleil ne possède qu'une seule planète...

 

 

  

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